« Jésus », de l’hébreu יֵשׁוּעַ Yeshua ou Yehoshua, désigne l’homme historique qui inclut sa foi et sa spiritualité. Jésus est une personne qui a vraiment vécu n’en déplaise à Onfray. Le personnage ne figure pas une simple légende. Aujourd’hui, aucun historien sérieux ne met en doute son existence historique. On peut en dehors de la foi remettre en question les guérisons miraculeuses ; qu’il a marché sur l’eau, qu’il a multiplié les pains et les poissons, en outre qu’il est ressuscité, mais pas qu’il a existé. Nous disposons de suffisamment de sources chrétiennes ou non chrétiennes pour l’affirmer.

Deux mille ans après sa disparition, Jésus continue à faire recette. Chaque jour, un livre sur Jésus paraît dans le monde, bien que le pire côtoie le meilleur. Quant aux articles, ils ne se comptent même plus. Lorsque l’on veut cerner le personnage de Jésus historique, on se heurte d’entrée de jeu à un problème qui apparaît spécifique de l’Antiquité. Traiter de l’Antiquité c’est explorer l’histoire d’un autre âge, et cela généralement on ne le perçoit pas ou du moins pas tout de suite. On a l’impression que l’on peut aborder la figure de Jésus comme si l’on entreprenait un portrait de Jean-Jacques Rousseau en étudiant sa correspondance ses écrits, etc. Mais nous ne disposons pas de tout cela pour Jésus. Jésus n’était pas en son temps un puissant un grand de ce monde, nous ne possédons en outre pas de l’épigraphie comme celles des pharaons d’Égypte ou les rois mésopotamiens. Quoique la véritable tombe ou mieux la découverte du crâne de Jésus, nous demeure régulièrement, présenté par les médias, et que grâce à l’informatique on a pu en dresser un aspect. Encore doit-on plus sérieusement le démontrer, de même que pour toutes ces choses qui furent produites dans l’entourage de Jésus, soit autour d’un personnage de sa famille. La Palestine est la terre la plus densément fouillée au monde. Chaque jour, on en extrait des vestiges archéologiques de toutes les périodes. Si l’on trouve à Nazareth des restes du Ier siècle, la tentation est forte de penser d’abord, puis de dire, et enfin de croire qu’on peut les lier au Jésus de l’histoire. La chance apparaît trop belle pour la laisser passer…

Pour qu’un archéologue affirme que ce qu’il vient de mettre à jour c’est la maison de Jésus, il doit fournir une preuve. La découverte peut se retrouver intéressante, mais la preuve manque. Et l’on se demande bien quelle pourrait être une telle preuve ! C’est comme si l’on fouillait à Soissons, et que nous trouvions un vase brisé et que l’on déclare que c’est le « Vase de Soissons ».

Le jeu des médias demeure une spirale qui ne possède rien de scientifique. Certains ajoutent la découverte possible d’une inscription en araméen (la langue de Jésus) qui dit : « Ici, Jésus a dormi ». Les archéologues qui ont accompli le travail n’en ont pas parlé. Faire en sorte que la fiction l’emporte sur la réalité est trop tentant. De cela, on peut en tirer une leçon. Nos journalistes qui sont pourtant des professionnels n’hésitent pas à en remettre. Alors, imaginer les rédacteurs des évangiles il y a 2000 ans ! Mais cela reste des choses ténues, très floues, qui entourent un personnage qui au départ était certainement un Galiléen. La naissance à Bethléem on y reviendra est probablement légendaire. Le faire naître dans la cité de David pour répondre aux prophéties de Michée sur le Messie dans l’Ancien Testament était impératif. Jésus était un personnage d’une famille relativement modeste sans apparaître d’une grande pauvreté. Il a traversé l’histoire de l’humanité en exerçant la fonction de rabbi sans doute pas plus d’une année et demie, et puis il a éprouvé la fin tragique que l’on connaît. Une histoire culturelle d’une certaine beauté, puisque Jésus en dépit de tout cet aspect que l’on pourrait juger comme « l’histoire d’un échec », il nous démontre que, quand un lien existe ; que les gens croient en vous qu’ils vous apprécient et bien vous pouvez passer les barrières du temps. Sans considérer qu’ils sont ses égaux, je songe à Saint-François d’Assise, Martin Luther King, Nelson Mandela, sœur Teresa, l’Abbé-Pierre, Desmond Tutu, Mohandas Karamchand Gandhi, Martin Luther, Jean Calvin, etc.. La liste apparaît longue. Il ne demeure pas nécessaire d’être un notable, un riche, ni besoin d’avoir de l’autorité politique ou d’être un général d’armée. Cela reste des fantasmes ; un lien même ténu a suffi à pérenniser sa pensée au travers des siècles et c’est la raison pour laquelle le personnage continue à fasciner, à intriguer, à déranger parfois, et l’on va y revenir plus loin. Alors rapidement quels sont les points historiques sur lesquels on pourrait s’appuyer ?

L’historien n’affirme rien sans preuve. Il sait que les documents peuvent l’abuser ; que ce sont les vainqueurs qui écrivent l’histoire ! Ce qu’ils disent peut n’apparaître qu’au mieux pour partie seulement vrai. Que ce qu’ils désirent transmettre n’est tout simplement pas accessible au concret ! Mais ils veulent adresser un enseignement spirituel, et ils font partie de ce que le judaïsme nomme le midrash*.

* le midrash est un commentaire rabbinique de la Bible, qui diffère radicalement d’une interprétation littérale des textes. Selon Michel Remaud dans « Jean et les traditions juives anciennes sur l’Exode : dépendances et oppositions », Nouvelle Revue théologique, avril 2005. « Si le principe même de la possibilité d’un éclairage des textes évangéliques par les traditions rabbiniques n’est guère mis en doute, le style particulier du midrash, généralement déroutant pour le lecteur chrétien, constitue pour certains un obstacle difficile à surmonter. Cette difficulté ne doit pas masquer au lecteur l’intérêt de tels rapprochements. Les Évangiles, on ne saurait trop le rappeler, ne sont pleinement intelligibles que s’ils sont mis en référence avec leur milieu d’origine. » Pour pouvoir saisir l’Ancien Testament ou le Nouveau Testament, nous avons besoin de passer par la culture juive de l’époque. Par conséquent, pour les comprendre pleinement, nous sommes dans l’obligation de les aborder comme les rédacteurs du Nouveau Testament la lisaient et écrivaient, et cela je le reconnais n’est pas chose facile.

La première difficulté à résoudre réside donc dans celle des sources. Suffisent-elles à démontrer l’existence de Jésus ? On dispose d’abord de trois grands ensembles de textes écrits par des fidèles de Jésus, non de son vivant, mais au plus tôt une vingtaine d’années après sa mort.

1) Les trois Évangiles synoptiques (Marc, Matthieu, et Luc) demeurent la source la plus structurée. Celui de Jean est plus profondément symbolique, plus tardif aussi. Dans cet évangile, Jésus figure clairement appelé Dieu, et il apparaît de fait moins abordable par l’historien. Le texte de Marc reste reconnu pour le plus ancestral bien qu’il ne remonte pas au-delà de 65 de notre ère. Donc une trentaine d’années après la mort de Jésus. Luc et Matthieu se trouvent un peu plus tardifs, mais, et cela a son importance, ils empruntent beaucoup à une source commune, certainement plus ancienne que Marc nommée conventionnellement la source Q (comme Quelle, « source » en allemand). Il se présente comme un recueil de logia, de « paroles ». Étant donné que le texte éventuel se limite aux logia, sans autre référence à des évènements ou des personnages historiques que quelques noms propres, mais très peu relatifs à des personnes ou faits connus, le texte hypothétique reste difficile à dater. On peut juste supposer qu’il fut composé au plus tôt pendant le ministère de Jésus (30-33) et au plus tard quelques années avant l’écriture du récit de Matthieu et de Luc. Le texte pourrait même avoir précédé l’évangile de Marc, bien que le sujet soit toujours débattu. Ce qui fixe la période de rédaction entre environ 30 et 50, soit au maximum vingt années après la mort de celui qui les aurait prononcés. L’évangile de Jean figure le plus récent : il fut élaboré vers 95 voir au début du second siècle pour certains passages, soit plus de trente années encore après Marc.

2) Les Actes des Apôtres, rédigés, semble-t-il, par le même auteur que le troisième évangile, Luc, mais après celui-ci, autour de 75-85, il compte peu d’éléments biographiques. Ils se réfèrent toutefois constamment à Jésus, en exposant le développement de la première communauté de fidèles à Jérusalem, la conversion de Paul, puis ses efforts missionnaires. À défaut de nous renseigner directement sur les faits et gestes de Jésus, les Actes conservent l’image que s’en faisait la plus vieille communauté chrétienne, celle des disciples qui l’avaient connu.

3) Les Lettres de Paul demeurent les plus anciens documents, rédigés pour les authentiques entre 50 et 64. Mais elles ne donnent que de très rares indications à caractère biographique. Paul ne s’intéresse pas à Jésus l’homme historique ; pas plus qu’à son enseignement. Ses lettres n’interprètent même pas le message de Jésus, mais dressent une théologie de Jésus devenu le Christ, celui de l’au-delà, et Paul en établit les bases d’une nouvelle religion.

À ces textes canoniques, c’est-à-dire auxquels l’Église a reconnu une autorité comme norme de foi et de vie, nous devons ajouter les ouvrages dénommés apocryphes. Parmi ceux-ci on trouve en autre l’évangile de Thomas ou de même l’évangile de Pierre ou de Judas, de Marie-Madeleine, etc. Notifions tout de suite que la canonicité ou la non-canonicité des œuvres indiffère l’historien. Nous leur donnerons donc ici l’équivalente importance que les quatre canoniques. Ils forment tous pour l’essentiel une narration plus ou moins mythifiée du personnage et de son enseignement. Les textes en notre possession apparaissent encore plus tardifs : vers 125-130 pour celui de Thomas, et vers 130 pour celui de Pierre. Il n’empêche qu’ils véhiculent certainement des récits et en outre des faits historiques et ils nous fournissent quelques informations de première main. Mais, globalement, ils nous instruisent davantage sur le milieu chrétien dont ils sont issus que sur la biographie du Jésus historique, et ils apportent un éclairage nouveau sur les synoptiques. Ils révèlent même les intentions des auteurs du quatrième évangile dénommé « évangile de Jean ».

Je dis « les auteurs du quatrième évangile », car, d’après Michael Langlois, maître de conférences à Université de Strasbourg, l’évangile de Jean figure une œuvre composite. Il intègre de nombreuses sources écrites, certaines étant d’ailleurs également présentes dans d’autres évangiles. L’une d’entre elles semble imputée au fameux disciple que Jésus aimait ; c’est en tout cas ce qu’affirme l’un des rédacteurs de l’évangile, en Jean au chapitre 21, verset 24. Que cette attribution soit fondée ou non, elle montre que l’évangile se trouva rédigé (ou conclut) postérieurement à ce mystérieux disciple.

Pour résumer :

(1) le « disciple que Jésus aimait » pourrait demeurer l’une des sources de l’évangile de Jean, mais il n’en est pas l’auteur ;

(2) Jean fils de Zébédée n’est ni le « disciple que Jésus aimait » ni l’auteur de l’évangile de Jean ;

(3) l’évangile de Jean apparaît en réalité anonyme, le fruit d’un long processus éditorial, si bien qu’il se trouve vain de vouloir identifier son auteur.

On peut en dire autant pour les plus anciens écrits des Pères de l’Église. La Didachè (instructions de vie chrétienne que Jésus aurait enseignées aux apôtres, rédigées vers 95), ou la Lettre de Clément de Rome aux Corinthiens (v. 95), comme les sept Lettres d’Ignace d’Antioche à diverses Églises d’Orient (v. 115). Ce sont témoignages d’une extrême importance, mais dont les auteurs figurent tributaires d’une tradition déjà fortement établie quant à la vie de Jésus.

En dehors de ces textes issus des milieux chrétiens, on possède encore le témoignage d’un historien juif du premier siècle, Flavius Josèphe, et trois allusions d’auteurs païens du second siècle. Suétone signale que les juifs de Rome furent expulsés par Claude en 41-42 ou en 49, parce qu’ils s’agitaient à l’instigation d’un apparent « Chrestos ». Tacite rapporte la persécution par Néron, en 64, des chrétiens de Rome, et rappelle que ces chrétiens tiennent leur nom d’un certain « Chrestos » un personnage livré au supplice par Pontius Pilatus. Enfin, Pline le Jeune, gouverneur de Bithynie-Pont (au Nord-Ouest de l’Asie Mineure) en 111-113. Il décrit les progrès du christianisme dans sa province et s’interroge sur la conduite à tenir à l’égard de ceux qui lui sont dénoncés.

En réalité, aucun des trois auteurs ne témoigne de l’existence de Jésus, mais ils attestent que des individus se réclamaient de lui, et ceci à Rome dès les années 40, soit à peine dix années après sa mort. Cela serait étonnant que tout cela se soit produit 10 années seulement après la mort d’un personnage et une crucifixion qui n’aurait jamais existé. Les autorités romaines l’auraient nécessairement nié, et Tacite désigne même Pilate qui a condamné Jésus à la crucifixion. Chez Flavius Josèphe, Jésus apparaît à deux reprises ; lorsqu’il relate de la mort de Jacques de Jérusalem en 62 ; où il nous dit que celui-ci est « frère de Jésus appelé Christ ». La seconde allusion se trouve faite au cours d’un long passage, nommé Testimo-nium Flauianum, et dont l’authenticité demeura contestée par certains spécialistes. Ce texte pourrait cependant apparaître comme en partie sincère et c’est le seul témoignage direct d’un non-chrétien sur Jésus.

En ce qui concerne la naissance de Jésus, je vais peut-être vous surprendre un brin parce que cela fait un peu étrange, mais Jésus serait né entre -7 et -6 avant notre ère, soit 7 ou 6 ans avant Jésus-Christ. Certains on avancé -4, mais ce serait vraiment la date ultime. Ceci pour une raison très simple c’est que nous possédons plusieurs mentions d’Hérode-le-Grand comme encore vivant lors de la naissance de Jésus, et celui-ci meurt en -4. Donc nous ne pouvons pas imaginer que Jésus soit né après. Sans entrer dans la complexité des calendriers antiques, mais manifestement une erreur c’est glissé dans la façon dont on a situé sa naissance. C’est qu’au VI siècle avec la christianisation de l’Europe qu’un moine nommé Denis le Petit propose un nouveau système, et choisit pour point de départ la naissance de Jésus. L’ennui figure que pour fixer la naissance de Jésus Christ, ses calculs restent douteux.

Nous possédons aussi une mention celle d’un recensement de Quirinus ; alors ce recensement fait partie des questions qui ont le plus exercé la critique religieuse et historique. Il procède du fameux passage de Luc, conçu en ces termes : « 1 Vers ce même temps, on publia un édit de César Auguste, pour faire un dénombrement des habitants de toute la Terre. 2. Ce fut le premier dénombrement qui se fit par Cirinus (Quirinius), gouverneur de Syrie. »

Peut-on se fier à ce que nous dit l’évangéliste Luc ? Tout a l’air de concorder, dans le temps et dans l’espace, pour retenir le récit lucanien comme vraisemblable. Les règnes d’Auguste et d’Hérode le Grand sont bien attestés, et les sites de Nazareth et de Bethléem n’offrent pas d’argument en défaveur de leur réalité au tournant de notre ère. Reste le problème de Quirinius. Car

dès l’or cela porte une complexité terrible à l’instant où l’on rencontre, semble-t-il, une contradiction radicale entre les données chronologiques de Luc et celles de Flavius Josèphe. Ce dernier en effet situ, le « recensement » de Quirinius après la déposition d’Archélaüs, soit en 6 apr. J.-C. Mais dans un des textes historiques, il se retrouve un premier recensement dont nous ne possédons pas d’autres traces. Mais peut-être que Luc et Flavius Joseph ont chacun raison parce qu’ils ne parlent pas toujours des mêmes faits. Cependant, lisons ce qu’en pense Ernest Renan dans sa « Vie de Jésus, volume 1 », effectivement sa remarque me paraît très pertinente.

« On était en effet, dans les recensements juifs, obligé de se faire inscrire dans le lieu de sa tribu, parce que, chez les Juifs, l’organisation par famille et par tribu constituait la base de l’État ; les Romains au contraire (ici, il procède présentement d’un recensement de Quirinius donc dans ce cas d’un recensement romain) effectuaient le recensement dans les lieux de résidence et dans les chefs-lieux de district. Ils ne se conformaient aux usages des populations conquises qu’autant que ces pratiques ne gênaient pas leurs opérations ; or, ces usages allaient directement contre leur but. En effet, puisqu’un particulier, comme Joseph, pouvait se trouver appelé par le recensement dans des lieux très-éloignés de sa résidence, où, l’on ne connaissait pas son avoir, et où il restait impossible de contrôler ses déclarations. »

Si l’on suit Renan, ce recensement romain n’apparaîtrait nullement fondé, et y chercher un fait historique demeure alors inutile. Mais, Luc en parlant de recensement ne veut peut-être que construire un midrash avec « le jour de Yahvé ». Il nous renverrait ainsi à la prophétie de Malachie ch 3, v22-24. dans laquelle le Dieu d’Israël viendra en personne juger « recensé » les véritables Israélites et donc faire le trie entre les bons et les méchants.

Ensuite, on rencontre la fameuse étoile des mages. Il demeurait quand même une mode de l’Antiquité de soutenir la thèse qu’un phénomène astral se produisait quand un personnage important naissait. Enfin, si phénomène astral il y a eu, cela ne peut pas être la commette de Halley comme on a pu le prétendre, tout simplement parce que les dates de son passage ne correspondent pas. Par contre, cela pourrait apparaître pour la conjonction Jupiter Saturne qui perdura extrêmement visible entre -7 et -6 pendant plusieurs mois ; et l’on peut ajouter une triple conjonction dans les mois qui ont suivi alors peut-être que dans les imaginaires on avait retenu cette période particulière. Pour ce qui figure à quel moment de l’année Jésus est né, il reste probable que cela eut lieu plutôt vers le printemps. Mars peut-être ? Mais certainement pas à proximité du solstice d’hiver, parce que le texte dit que des bergers conduisaient aux pâturages leur bétail. En Palestine, on ne fait pas paître les troupeaux l’hiver. Dès lors, il s’agirait d’une date tout à fait chargée du point de vue historique et qui fait allusion à des phénomènes liés aux sociétés à mystères des temps occultes. Donc là probablement les chrétiens ont plaqué la naissance du 24-25 décembre autour d’éléments qui sont empruntés au polythéisme.

Pour la date de sa mort, la majorité des historiens apparaissent assez d’accord pour dire qu’il serait mort en 30 en recoupant avec Pilate, etc.. Mais pour la date de la Pâque, cela n’est pas évident. Dans la mesure où cela ne peut certainement pas demeurer l’or de la semaine qui devance le 14 Nisan, car quelque temps avant la fête de la Pâque chez les juifs à l’époque du temple c’était impossible parce qu’il se présentait trop de choses à préparer sur le plan du service du temple. Rien que la semaine qui précède la pâque, l’on sacrifiait quinze mille bêtes au temple de Jérusalem. C’était véritablement un poumon économique de la région peut on dire. Imaginer que l’on se soit amusé à organiser une réunion du Sanédrin de nuit en plus même pour juger sommairement Jésus à ce moment-là est plus que douteux. Mais probablement, l’histoire a retenu aux alentours de la pâque et bien sûr tout cela a été associé à l’image sacrificielle de l’agneau qui apparaîtra plus tard dans la théologie chrétienne. Ou encore et plus simplement l’arrestation le jugement et la crucifixion demeurèrent tout bonnement l’affaire des autorités romaines sans que les grands prêtres ne soient intervenus.

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