Ne jugez pas et faire sien le royaume de Dieu. (suite)

Ne pas juger par nous-mêmes,

6.37 Ne jugez point, et vous ne serez point jugés ; ne condamnez point, et vous ne serez point condamnés ; absolvez, et vous serez absous.

6.38 Donnez, et il vous sera donné : on versera dans votre sein une bonne mesure, serrée, secouée et qui déborde ; car on vous mesurera avec la mesure dont vous vous serez servis.

Dans notre société, nous avons délégué le jugement à une institution qui est la justice. Car juger par nous-mêmes nous amène inévitablement à la vengeance, à décider nous-mêmes de la peine à infliger à la personne qui nous a fait du mal, nous porte à accroître la peine donc à la vengeance plus qu’au dédommagement. Nous sommes donc bien dans la continuité des versets précédents « Aimez vos ennemis… » La justice et les tribunaux sont une institution médiatrice, qui ne va pas prendre systématiquement le parti de la victime, car alors on resterait sous le régime de la vengeance de la loi du Talion. La fonction de la justice est de décider d'un moyen terme entre une personne lésée et une personne qui a commis un délit, afin que la vie demeure possible et pour l'une et pour l'autre. Ne pas juger par nous-mêmes, c'est donc faire appel au juge.

La Bible nous enseigne et nous dit : accuser l'autre, et mettre sa faute sur la place publique, c'est le péché par excellence. D'ailleurs le nom de Satan, en hébreu, signifie l'accusateur nous sommes des satans chaque fois que l'on porte une accusation. On trouve dans la Bible un passage qui nous explique que le péché, c'est d’ouvrir les yeux pour voir la faute de l'autre, et ensuite la proclamer. Dans le livre de la Genèse dans la légende du déluge, on peut lire que lorsque Noé fut sorti de l'arche, il s'enivra et se retrouva nu sous sa tente. Son fils cadet entre : Il ne faut pas prendre ici le fait qu’il soit sans vêtement mais la légende établi un Midrash avec Adam et Ève qu’ils virent qu’ils étaient nus et Dieu couvrit leur nudité (leur faiblesse). Mais le fils ici ne fait pas comme Dieu il voit que son père qui est nu (faible) il se moque de lui et va le dire à ses frères. Alors ceux-ci entrent à reculons en fermant les yeux et couvrent leur père d'un manteau (de leur amour) pour ne pas voir sa nudité (sa faiblesse). Jésus nous dit qu’il faut fermer ses yeux et sa bouche sur la faute de l'autre (la faiblesse). La difficulté intervient quand un tiers est en jeu, quand par exemple je suis témoin de violences fait à une personne. Il me semble alors indispensable de ne pas me taire et de les porter devant le juge. C’est alors un geste de justice et d’amour envers son prochain, mais je ne l’ébruite pas, je ne le mets pas sur la place publique sur Youtube ou sur Facebook pour que cela soit jugé des milliers de fois par tous.

Juger, c'est enfermer l'autre dans sa faute, c'est l'identifier à sa faute, et c’est là le rôle de la justice. Si l'on a de l’amour pour la personne qui nous a offensé il faut montrer à cette personne qu'elle n'est pas sa faute, qu'elle est plus grande que cela. Autrement dit on ne peut pas dire ses quatre vérités à quelqu'un ou les mettre sur la place publique, c'est extrêmement violent. Il faut répondre à l’offense par l’amour fraternel et c’est là un marqueur d'amitié, et elle se pratique dans les deux sens. Il est difficile de ne pas juger, surtout si les personnes nous sont proches. Quand on accuse ou jugeons une personne qui nous offense par sa façon d’être ou de vivre, de se comporter, quand nous jugeons « le monde », ce n'est pas elle, ce n’est pas « le monde » en réalité qui nous offense, c'est nous, notre façon d’être et de penser, qui portent offense sur elle… Dans la Bible, la fête du Kippour, c'est la fête du « recouvrement ». Dieu recouvre la faute. Il ferme les yeux sur la faute. Je suis certain que le péché n'intéresse pas Dieu. C'est nous, et l’amour que nous sommes capables de donner qui l'intéressons. Le péché pour Dieu, c'est ce qui en nous, n'est pas nous, c’est notre ego qui se manifeste au travers nous et qui nous empêche d’aimer. Ce qui l'intéresse, c'est nous quand après la faute, nous nous sommes retournés vers lui, c’est pour cela et comme cela qu’il est dit qu’il aimait David.

« Ne jugez point, et vous ne serez point jugés », ce dont il est question ici, c'est la tentation de décider par nous-mêmes avec notre ego ce qui est bien et ce qui est mal. Il vaut donc mieux éviter de juger, à commencer par nos propres actes, car nous sommes souvent très sévères à notre égard, et pas toujours assez quand nous devrions l'être. Juger par nous-mêmes est un piège, et il est sage de dissocier le jugement du discernement. Discerner, c'est, devant Dieu, avec Dieu et donc pas par soi-même, demander les lumières de l'Esprit pour choisir, entre deux biens, celui pour moi seul, et celui selon Dieu. Il ne s'agit pas de décider ce qui est bien ou ce qui est mal, mais de choisir, entre deux possibilités, la meilleure pour moi seul, et la meilleure selon Dieu seul. On remarque alors que le bien selon Dieu est souvent égal à celui du bien des autres.

La repentance n’est précisément pas le retour à Dieu ! Puisque nous n’avons jamais au point de vue personnel été vers Dieu ou à Dieu, donc il s’agit plus de se tourner vers Dieu. La repentance c’est faire le nécessaire pour pouvoir regarder Dieu. Il me semble que c'est la force de la repentance la réconciliation, qui permet de vivre : notre vie avec Dieu.

1 Corinthiens 5.11/13

« Maintenant, ce que je vous ai écrit, c’est de ne pas avoir des relations avec quelqu’un qui, se nommant frère, est impudique, ou cupide, ou idolâtre, ou outrageux, ou ivrogne, ou ravisseur, de ne pas même manger avec un tel homme. (Ici Paul comme les pharisiens (ce qu’il était) condamne Jésus lui-même) Qu’ai-je, en effet, à juger ceux du dehors ? N’est-ce pas ceux du dedans que vous avez à juger ? Pour ceux du dehors, Dieu les juge. (Quel manque de compassion) Ôtez le méchant du milieu de vous. » Croyez-vous vraiment que Paul se comportait véritablement comme un disciple de Jésus quand il prétendait cela ?

Mais ces paroles ont tant fait de mal au christianisme pendant des siècles et le détruisent encore aujourd’hui, beaucoup accusent les chrétiens de manque de compassion.

Il y a donc bien contradiction entre l’enseignement de Jésus et celui de Paul concernant les jugements (mais peut-être d'autres "quelques siècles plus tard", ont mis ces paroles dans la bouche de Paul). Alors on remarque que si l’on retire des écrits de Paul tout ce qui pose problème avec l’enseignement de Jésus ! Il ne reste plus grand-chose des écrits de Paul. (Voir notre article « Paul l’apôtre controversé)

Bien entendu nous devons suivre l’enseignement de Jésus et non celui de Paul. Bien souvent on rencontre des prêtres, mais plus souvent des pasteurs ou des anciens qui se permettent de reprendre, de juger, de vouloir corriger certains membres de leur église ou communauté en ce référant à ces versets de Paul, hé bien ils ont grandement tord, car ils s’appliquent ces versets : « car on vous mesurera avec la mesure dont vous vous serez servis. »

Nous sommes dans une société ou l'apparence compte énormément, et où nous-même, les chrétiens et peut-être encore plus les pasteurs et anciens y compris, tous se disant pratiquants, avons beau fait de juger, d'étalonner les gens, même les frères et sœurs de notre église, surtout pour leur apparence et souvent sur nos propres critères.

« Celui-ci fume », « celui-là boit beaucoup », « celle-ci aime trop les garçons », « cette fille n'est pas une vraie chrétienne, elle s'habille trop sexy », etc.. Et j'en passe.

Ainsi « dans certaines communautés religieuses » on juge comme mauvais chrétiens ou carrément comme non chrétiens, les homosexuels, l’IVG, le mariage entre personnes de même sexe, le changement de genre, l’éducation du genre etc. Au nom de ce fameux 1 Corinthien 5.11/13.

Un jour, nous discutions entre quelques personnes de notre église sur l’hommage rendu et diffusé à la télévision sur la mort de Johnny Hallyday et un des anciens nous dit : « Johnny Hallyday n’était pas chrétien » !

Moi : - « Ah bon ? Comment tu le sais ? »

— Bah parce qu'il mettait des boucles d'oreilles, et sa tenue ! N'as-tu jamais vu sa façon de se vêtir ? Les chrétiens, qui doivent être sanctifiés et faire attention à leur corps, ne font pas de choses pareilles ; et c’était une idole, il le prétendait lui-même or un chrétien rejette les idoles, il se serrait rejeté lui-même, me répond-il.

J'ai éclaté de rire.

Et j'ai tellement ri qu'il a commencé à rire lui aussi, se rendant peut-être compte que son approche était un peu brutale. Mais au-delà du rire, cet exemple qui paraît extrême est en fait très répandu dans nos têtes et dans notre inconscient. Nous ne savons rien d'une personne, rien de ce qu'elle fait, de ses comportements, de son amour, de son cœur, mais nous avons nos critères à nous pour décider si une personne est "bien" ou pas, chrétienne ou pas, juste ou pas. Et au nom de ces versets de Paul nous jugeons qu’elle ne peut faire partie de notre communauté, que nous ne devons pas la côtoyer, et ne pas faire un pas ou un geste vers elle.

Cet ancien qui a noté les boucles d'oreilles de Johnny Hallyday, commet beaucoup d’injustices, et juge tout le temps les gens à leur apparence (son métier oblige), et bien entendu, il n'obéit pas toujours au principe de l'abstinence… Mais il ne met pas de boucle d'oreille, il n'a pas de tatouage, etc.

Et pourtant vous voyez en m’exprimant ainsi, même si je n’ai que relaté des faits, j’ai cependant émis un jugement.

Mais nous passons le temps à faire ainsi. Nous passons le temps à "mesurer" les gens avec nos mesures, en oubliant de nous nous mesurons nous-mêmes avec des mesures équivalentes.

En prison par exemple, des criminels qui tombent avec des violeurs d'enfants vont les tabasser et parfois les violer. Car on dit qu'en prison, les prisonniers détestent les pédophiles. En gros, quelqu'un qui a tué une personne arrive à se supporter, mais ne peut pas supporter l'autre, qui a violé un enfant. Il oublie ce qu'il a fait, mais sait que violer un enfant c'est très grave et inacceptable. Ce n'est pas faux. Mais la poutre qui est dans ton Œil ? Et parfois, dans notre manière de juger, nous confondons souvent 2 choses très importantes : les mœurs et la morale.

Par exemple, comme je l'ai dit plus haut, en prison, quelqu'un qui a violé une petite fille sera traité plus durement que quelqu'un qui a tué quelqu'un.

Un homme qui est accro à regarder des films pornos, ou à boire dans les cafés, sera considéré plus durement qu'un père corrigeant trop sévèrement ses enfants, ou laissant toutes les charges ménagères à son épouse. Et ainsi de suite. Est-ce logique d'un point de vue chrétien ? Un homme accro à la pornographie ne fait de mal à personne. Un père violant, si. Et pourtant... 

"Car on vous jugera du jugement dont vous jugez "

 C'est bien ce que dit Jésus. J'ai remarqué quelque chose qui colle très bien avec ce que Jésus enseigne. Quand je suis avec un ami en voiture, il passe son temps à râler après les piétons qui traversent au feu rouge ou les cyclistes. Quand nous sommes à pied, il râle contre les automobilistes qui ne font pas attention aux piétons et qui roulent vite, même s'ils ont le feu vert… En gros, nous sommes toujours en train de regarder ce que l'autre fait de mal en oubliant que nous faisons la même chose (ou pire) et nous n'analysons jamais nos propres bêtises. Mais Jésus nous dit qu'on nous jugera de la manière dont nous jugeons. Pour ceux qui croient, Jésus indique clairement que si nous jugeons les autres durement, nous aussi nous serons jugés durement (dans cette vie ou devant Dieu). Si nous jugeons les autres avec miséricorde, nous aussi nous serons jugés avec miséricorde.

Les autochtones d’un pays reprochent souvent aux immigrés africains ou autres de ne pas vouloir s'intégrer au pays et aux coutumes locales ! Mais avez-vous vu beaucoup de blancs en Afrique qui portent des boubous, mangent de la nourriture locale, et se comportent comme des locaux ?

Donc, ne jugeons pas, parce que parfois, dans la même situation, nous commettrions des choses pires. S'il y a des injustices, des choses à dénoncer, dénonçons-les. Mais sans faire la morale ou juger, parce que nous serons jugés de la même manière. .

Gardons-nous donc de juger, contentons-nous d'aider et d'exhorter, de peur d'être jugés nous-même. Le jugement appartient à Dieu et nous, nous devons aimer notre prochain… Comme nous-même.

Mais nous pouvons aussi nous demander : D’où vient cette manie de juger systématiquement les autres ?

Juger, à l’origine, c’est opérer une distinction. Identifier qui je suis et qui est l’autre, en quoi je lui ressemble et en quoi nous sommes différents. Le jugement est, de fait, aussi essentiel et naturel que la respiration.

Mais alors qu’est-ce que Jésus veut dire par « juger quelqu’un ? » Puisque cela semble naturel et nécessaire. Le mot grec pour « juger, » κρ?νω (kreeno), comporte une grande diversité de significations. Dans son sens littéral, il décrit l’action de séparer, de mettre quelque chose en morceaux. Il est aussi utilisé pour exprimer une préférence ou une opinion. Dans le Nouveau Testament, il est plutôt employé comme un terme légal et semi-légal, avec toute la gamme des nuances que le monde juridique peut lui attribuer. C’est le contexte qui détermine la signification exacte de ce mot.

Dans le contexte « Ne jugez pas » pourrait avoir comme équivalent « N’adoptez pas une attitude critique qui cherche l’erreur ou la faute. » Autrement dit : ne critiquez pas de manière irréfléchie. Ne posez pas un jugement sur une personne en la condamnant sans aucun fondement et sans preuves, tout simplement parce que vous n’êtes pas en accord avec elle. 

Ce n’est que lorsque nous passons de l’altérité, caractère de ce qui est autre, à l’altération, action de dégrader, que nous polluons le jugement en tant que fonction psychique vitale.

Il s’agirait donc d’une mise en garde contre le jugement téméraire ?

Jésus fait référence à l’attitude critique de la personne qui cherche l’erreur dans le but de causer du tort à l’autre. Elle trouve sa raison d’être en soulignant les fautes des autres et n’a aucune intention de leur venir en aide. Il s’agit d’une disposition qui n’apporte rien de positif dans ses relations avec autrui.

Mais alors, qui je juge quand je juge ?

Vous ! Juger l’autre, c’est porter un jugement sur soi nous dit Jésus : « Ne jugez point, et vous ne serez point jugés ; ne condamnez point, et vous ne serez point condamnés ; absolvez, et vous serez absous. »(Source Q 6, 36)

Tout simplement par ce que vous en dites plus sur vous-même que sur l’autre. Souvenez-vous de la suite de la leçon : « Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l’œil de ton frère et n’aperçois-tu pas la poutre qui est dans ton œil ? » La parabole a bel et bien une fonction psychique. Voir la paille dans l’œil du voisin nous permet d’éviter de considérer notre propre poutre, de nier notre part d’ombre et de remettre à plus tard une éventuelle remise en question. « Untel boit trop » évite de se pencher sur sa propre dépendance, à la nicotine ou au chocolat, par exemple. « Untel ne travaille pas assez » permet de justifier que l’on travaille plus que de raison, etc. Untel ne fait que profiter de l’assistanat nous fait oublier que l’on ne donne pas ou pas assez. C’est un mécanisme identitaire très simple : l’autre fait ou pense « mal », il est différent de moi, donc je fais ou pense « bien ». Et son pendant : l’autre fait ou pense « bien », je suis pareil, donc je fais ou pense « bien ». Cela semble extrêmement bénéfique à notre ego ! Mais pourtant cela est on ne peut plus destructeur à notre spiritualité, et à notre progression vers l’éveille, parce que Jésus le dit, cela nous éloigne du Père. « Ce n’est pas moi qui le juge ; car je suis venu non pour juger le monde, mais pour sauver le monde. »

Pourquoi notre ego nous pousse-t-il à ces petits arrangements avec nous-même ?

Parce que c’est douloureux pour l’ego de se remettre en question ! Prenons un exemple imaginons que vous vous dites politiquement écologiste par exemple, vous et votre entourage aurez tendance à juger, en de mauvais termes, la façon dont tel responsable « politique non écologiste » aborde les questions environnementales, sujet qui vous appartiennent et que vous revendiquez et domaine dans laquelle vous donnez des leçons et l’exemple. Sans doute ces personnes ont si peur de mal se conduire face à leurs propres revendications qu’elles ont besoin de se rassurer, de bien agir en portant un jugement sur toutes celles qui font différemment d’elles, ceux qui nous gouvernes en premier chef. Pour une bonne et simple raison : en jugeant l’agriculteur ou le voisin d’à côté, elles s’épargnent cette question ô combien angoissante : « suis-je un bon écologiste ? » Ou « suis-je un bon exemple de ce que je veux être, ou prétende être ». Ne va-t-on pas me juger mauvais écologiste ? Il y a concurrence et compétition. Dans ce cas attaquons, car l’attaque est préférable à la défense. Admettre que l’autre puisse faire différemment cela est bien trop déstabilisant. À l’inverse, juger que l’autre fait bien parce qu’elle fait pareil et nous soutien en nous renvoyant des : « j’aime » et des « Emojis » souriant ou confirmant nos dires dans notre dernier post incendiaire sur les réseaux sociaux sont sécurisants. Là encore, on retrouve cette idée de distinction première entre soi et l’autre. Mais elle est polluée par la projection et la nécessité de se considérer elle-même comme évoluant dans le bon, le juste, le beau, autrement dit le contraire du concurrent ou du voisin !

Bien entendu notre « personne politique » ou notre voisin peut effectivement mal s’y prendre, voir montrer de la mauvaise volonté, mais le critiquer et porter un jugement négatif et discriminatoire en vers lui ne sert à rien. C’est lui faire violence sur un droit qu’il a de mal s’y prendre. Nous devons faire des propositions en expliquant pourquoi et surtout comment nous nous y prendrions autrement et démontrer le pourquoi et cela dans l’intérêt général. Le mieux est comme Jésus l’a fait, c’est de montrer l’exemple, certes c’est ce qui l’a conduit à la mort. Mais cela est un autre sujet.

Cela peut vous sembler excessif ce que je dis mais c’est la pure vérité il y a une différence entre dénoncer une façon d’être et d’agir en général et de juger individuellement ; On peut prendre position contre le tabagisme sans pour autant juger le voisin fumeur. Martin Luther King a attaqué de façon pacifique un système et des idées racistes pas des personnes, pas le président Kennedy.

Nous avons tous besoin de prouver que nous existons c’est un fait. Mais prouvons cela dans la création, dans la mise en œuvre, mais pas dans la critique. Mais certains, par manque de confiance en eux, d’autonomie, de conscience de soi en tant que sujet à la fois semblable et différent de l’autre, vont trouver comme moyen, pour exister, d’être en lutte contre l’autre. C’est un combat acharné pour prouver une identité qu’ils ont du mal à trouver au fond d’eux-mêmes.

Mais si vous, vous refusez de juger, posez-vous cette question : quels sont les fondements sur lesquels je m’interdis d’apporter un jugement ?

Il y en a certains, en revanche, qui fuient le jugement, par peur de se tromper, d’être jugés à leur tour, d’être « pas aimés », ou plus simplement par fidélité aux injonctions morales et éducatives (« Ça ne se fait pas » ou « Ce n’est pas bien »), ou bien encore pour éviter coûte que coûte un éventuel conflit (« Que se passe-t-il si l’autre ne juge pas comme moi ? »). Celui qui affirme ne pas juger ressemble alors en réalité à celui qui juge beaucoup : ils ont tous deux la même difficulté à accorder sa vraie valeur au jugement, qui est un fait et rien d’autre. Ils se mettent à « penser » le jugement, à lui donner une valeur sociale. Ils« tombent » ainsi dans le jugement de valeur.

Mais c’est justement ce que nous demande ici Jésus c’est de ne pas apporter de jugement de valeur.

L’orgueil, racine de l’arrogance et du mépris

« Au plus élevé trône du monde, nous sommes assis que sur notre cul », a écrit Montaigne.

L’orgueil est un terme bien connu qui plonge ses racines dans l’histoire et la religion.

Il est tantôt péjoratif, synonyme de fatuité et d’arrogance, et tantôt mélioratif lorsqu’il désigne le sentiment de la justesse et de la confiance en notre mérite.

Nous sommes orgueilleux chaque fois que nous voulons prouver aux autres que nous leur sommes supérieurs.

Cette attitude de mépris envers les autres découle souvent d’un sentiment d’insécurité et d’une impression d’inaptitude.

Nous pouvons donc reconnaître l’orgueil à certains de ses traits caractéristiques :

  • Il se fonde sur la mise en doute de notre valeur personnelle (puisque nous devons « prouver » cette valeur).
  • Il s’exprime habituellement contre les autres, à travers l’agressivité et le mépris par exemple.
  • Il nous pousse à nous comparer continuellement aux autres afin de nous accorder de la valeur.

Mais pourquoi consacrons-nous tant d’efforts à affirmer notre valeur personnelle ? Et comment cette valeur peut-elle être mise en péril ?

En fait, nous sommes les seuls à pouvoir mettre vraiment en doute notre valeur personnelle.

Même si les autres nous déprécient, nous nous dévaluons seulement si nous croyons que les autres ont raison à notre sujet.

Nous gardons donc le plein pouvoir sur ce que nous pensons de nous-mêmes !

Le jugement !!!

Les « normes sociales » impacts et déterminent les comportements et par voie de conséquence, sur les jugements individuels.

Les normes sociales nous indiquent ce qu’il convient de faire au vu des valeurs et de ce qui est souhaitable de faire, partagés par une large majorité, ce qui « oblige » à se conformer à cette norme. Ceux qui ne partagent pas ou n’adhèrent pas à cette norme font donc partie d’une « minorité » et sont considérés comme étant des marginaux, ils sont de dangereux adversaires de la majorité et il faut les éliminer, puisque nous sommes la majorité, donc nous sommes dans le vrai, et apportons la preuve de notre majorité, regroupons-nous et crions fort si nous ne l’avons pas obtenu dans par les urnes.

Ainsi il s’agit d’un aspect implicite, car en dehors du fait de ce qu’il convient de faire selon les règles établies, il y a l’aspect de ce qu’il « faut » penser ou « juger » selon le désir ou le souhait « social ». On peut ainsi penser, mais aussi juger, qu’un comportement correspond ou pas à la « norme ». S’il ne correspond pas à ce qui est socialement souhaitable, il est jugé anormal ou non conforme.

Cependant une valeur peut engendrer divers comportements même si elle est partagée.

Même si une valeur est partagée, tous ne s’accordent pas sur la manière de la défendre, c’est le cas pour la liberté. Certains vont même jusqu’à s’entre-tuer pour la défendre, alors que d’autres choisissent la voie diplomatique. Est-ce à dire que leurs normes sont différentes ?

Ce que l’on peut constater, c’est que les comportements et jugements dépendent de la hiérarchie des valeurs. Par exemple pour des courants politiques, la hiérarchie des valeurs peut être différente et le procédé pour les défendre aussi.

Il arrive que les normes sociales changent et ce, en fonction du courant majoritaire, mais aussi des individus lorsque la norme ne correspond plus à leurs propres valeurs, c’est le cas pour les guerres civiles par exemple.

« L’obéissance » aux normes sociales se heurte parfois à nos limites.

Par exemple un retard à un rendez-vous important. C’est une situation qui peut générer du stress pour certains jusqu’à leur arrivée. Si durant leur trajet, ils rencontrent une personne nécessitant de l’aide, ils laisseront à d’autres le soin de s’en occuper, alors que ce qui est normatif implique d’apporter aide et assistance à toute personne le nécessitant. La préoccupation personnelle, l’emporte sur le comportement altruiste correspondant à la norme.

Concernant le jugement, ce qui est édifiant c’est la manière dont les enseignants font preuve pour apprécier le travail d’un élève.

La notation est la suivante : très bon ou excellent, bon, moyen, passable, mauvais ou médiocre. Qu’est-ce que cela sous-entend ? Selon la norme, l’élève est censé être doté d’une intelligence mise à la disposition de l’étude des matières enseignées, alors si par cas l’élève ne réussit pas ce qui lui est imposé de faire, il sera catalogué comme étant « mauvais élève », dans le cas contraire, « excellent élève ».

Je trouve cela très grave, car c’est l’élève qui est jugé et de plus catalogué et non ses résultats. Cela impact considérablement sur l’image que l’enfant se fait de lui-même « je suis nul » et par conséquent sur son devenir. L’enfant est soumis au jugement de l’adulte qui est censé détenir « le pouvoir » d’évaluer sa valeur.

Il y a néanmoins des professeurs qui jugent que les conditions dans lesquelles évolue l’enfant ne lui sont pas favorables et sont donc plus cléments dans leur notation. Mais il n’en reste pas moins que ce système de notation n’est pas adapté à la réalité subjective de l’enfant.

Il y a pourtant d’autres méthodes, correspondant à d’autres normes basées sur l’autoévaluation et la valorisation et non, sur le jugement de valeur axé bien souvent sur la dévalorisation, comme c’est souvent le cas.

Que dire sur les méthodes employées pour recruter qui passe par des tests psychotechniques pour juger du quotient intellectuel. Les personnes sont jugées non seulement sur leur QI, mais aussi sur leur tenue vestimentaire qui doit correspondre à la norme, sur leurs attitudes et gestuelles… Tout est passé au « crible », et tout est prétexte à jugements normatifs.

Dans ce monde de l’image où il faut être conforme, comment s’autoriser à être soi ? Ce qui nous est proposé est alors un monde artificiel de paraître, d’apparence et de parade !!!

Ce qui est dérangeant et même choquant, c’est la normativité des jugements basés sur des « vérités avancées » et considérées comme un fait social, comme déformer une réalité au profit d’une vérité plus acceptable par rapport à la norme.

Alors qu’en matière de préférences, la normativité est mieux perçue. On peut par exemple préférer la mer ou la montagne, ou encore la campagne à la ville ou inversement sans que cela soit choquant.

En résumé, les normes sont issues de valeurs sociales en lien avec les désirs et motivations d’une large majorité. Tout ce qui peut lui être utile a un rapport avec le fonctionnement social dont sont issus les jugements dits « normatifs ».

Le jugement de valeur, est très subjectif et il est à différencier du jugement de fait, qui lui relève d’une observation neutre et objective. Il convient donc de les distinguer.

Par exemple : « je n’ai plus d’essence dans le réservoir de ma voiture, je suis donc en panne d’essence », c’est un jugement de fait, résultant d’une observation d’une réalité, qui est la panne. Mais, dire de quelqu’un parce qu'il a agi d'une façon qui n'est pas nôtre, qu’il est nul, c’est porter un jugement de valeur, et c’est ce que recommande de ne pas faire Jésus. Car cette affirmation est très subjective, d’autres à l’inverse peuvent le trouver intelligent. De plus, cette affirmation est violente et sous-entend, une vérité, une réalité, un fait incontestable qui peut laisser supposer que tout le monde peut penser que cette personne est nulle. À travers ce jugement, si la personne laisse trop de place au regard de l’autre, elle peut se sentir déstabilisée et blessée voir, dévalorisée, l’humiliée ou même rejetée.

Il serait plus juste de dire : « je trouve, ou selon moi, dans ces circonstances l’attitude de cette personne n’est pas approprié », ainsi dit, cela n’engage qu’un point de vue personnel, et c’est l’attitude qui est visée, pas la personne.

À travers le jugement de valeur, une personne est jugée d’après une perception de ce qu’elle renvoie qui n’est donc pas neutre, ayant pour conséquence de la résumer et de la réduire à la description subjective qui lui est faite. Ce jugement moral le défini telle que décrite, bien souvent sans objectivité, « elle n’est point ». Cette affirmation n’est-elle pas réductrice ?

Le jugement de valeur est l’appréciation portée sur la valeur attribuée à une chose, une action ou une personne parfois même à une pensée ou un sentiment. Il y a deux types de jugements de valeur qu’il est bon de distinguer. Le jugement de valeur concernant les questions morales : le bien ou le mal, juste ou injuste, acceptable ou inacceptable, Le jugement de valeur concernant les questions de goût : beau ou laid, bon ou mauvais…

Tout jugement, "si jugement il doit y avoir," fait appel à des qualités indispensables que sont la compétence sur le domaine jugé et l’impartialité. Émettre un jugement sur les attitudes ou actions de personnes qu’il soit dit « positif » ou dit « négatif », est devenu une manière de faire d’une banalité déconcertante pour la plupart d'entre-noues, quasi quotidiennement. C’est ce que l’on nous enseigne comme ce qu’il ne faut pas faire si l’on veut suivre l’enseignement de Jésus dans les Évangiles.

Ces jugements de valeur (qu’une large majorité d'entre-noues font), sont généralement totalement dénués de sens critique faisant appel à la neutralité qui s’impose, mais plutôt dans un sens de « passe-temps » ou de médisance totalement gratuite, par exemple sur les réseaux sociaux d’Internet.

Il est à noter que la plupart des individus se trouvent aptes à juger dans le domaine moral, sans pour cela être en capacité d’expliquer la rationalité de leur jugement. Leur jugement est en quelque sorte l’expression de plaisir ou de déplaisir, de sympathie ou d’antipathie, d’affinité ou autres et ce, face à ce que cela leur renvoie.

Tout jugement concernant l’abstrait dépend d’une perception propre à chacun, c’est donc très aléatoire.

Qui peut réellement être apte à juger la conduite d’une personne ?

Même Jésus, (selon Jean 8, 1-11) c’est refusé de juger la femme prise en flagrant délit d’adultère.

Les juges sont amenés à juger des personnes selon leurs actes et leurs conduites se basant sur des faits, dans une optique rationnelle. Ensuite, ils estiment leurs facultés intellectuelles au moment des faits, leur intentionnalité ou pas. Sont aussi pris en compte dans le jugement, les éventuels regrets ou le plaisir que leur action a pu engendrer. Ainsi, les magistrats se prononcent sur les actions conformément aux lois.

C’est peut-être mieux que le jugement populaire et populiste, mais dans tout jugement, il n’est pas tenu compte de la loi de causes à effets et son phénomène d’attraction, qui selon moi a son importance et dont la vie ne ferait que lui obéir !

C’est peut-être pour cela que Jésus nous demande de ne pas porter des jugements de valeur.

Cette loi implique des individus tous victimes de leur inconscient, pour « jouer une scène » choisit par lui ou par eux.

Les situations que nous vivons et les rencontres que nous faisons, ne les avons-nous pas consciemment ou inconsciemment attirés ? Si nous attirons ce qui nous arrive, n’avons-nous pas à nous interroger sur les raisons qui nous poussent à agir, ou sur notre part consciente ou inconsciente de responsabilité ?

On peut se rendre compte du mécanisme d’attraction ou de répulsion lorsqu’il nous arrive d’éprouver de l’antipathie ou de la sympathie pour quelqu’un sans avoir pris le temps de le connaître. Pire encore lorsque cette antipathie provoque en nous un phénomène de rejet non seulement de sa personne, mais aussi de sa différence ou de son mode de vie, jusqu’à en être médisants ou désagréables à son encontre.

Lorsque cela nous arrive, ne serait-il pas plutôt opportun pour nous, de nous interroger sur les véritables raisons qui nous animent, car rien ne nous oblige à adhérer à son mode de vie, ni même à le fréquenter ? En réalité, qu’est-ce qui a provoqué cette sympathie ou cette antipathie, son attitude, sa façon d’être, sa perception du monde, sa différence ? (religieuse peut-être). Qu’est-ce qui vient faire écho en nous ?

Il peut arriver que l’on rencontre des êtres en proie à la haine et à l’agressivité (parfois pour des raisons idéologiques et religieuses et c'est intolérable je le reconnais). Au lieu de les percevoir comme des ennemis à combattre coûte que coûte, n’avons-nous plus à y gagner et à les considérer comme des malades ayant besoin d’aide ? Tous les êtres sont aimables, absolument tous, ils ont tous le droit d’être Aimés car Dieu lui-même les AIME. Nous devons les dissocier de leurs actes, comme il convient de distinguer le malade de la maladie ? Gandhi disait : « si l’on pratique l’œil pour œil, dent pour dent, le monde serait aveugle et édenté ». Je conviens qu’il est parfois très difficile d’éprouver de la compassion pour ceux qui cherchent à nous nuire, et de tendre l’autre joue, ou comme le demande Jésus : « Mais moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent, » car cela dépend malheureusement trop souvent de la satisfaction de l’ego (de l’attitude bienveillante ou non dont les autres font preuve à notre égard).

Parfois nos réactions nous surprennent. Après coup, nous pouvons nous trouver plutôt embarrassés et nous sentir idiots. Souvent, une discussion animée suit de telles réactions. Nous pouvons alors nous interroger de savoir à quelle(s) émotion(s) personnelle(s) nous obéissons. Que se cache-t-il derrière ces réactions ? À quoi cela nous renvoie-il ? Que nous livre l’inconscient ? De la même manière que nous acceptons avec joie ce qui nous flatte, pourquoi est-ce si difficile d’accepter ce qui nous dérange ? Tout ce qui nous est désagréable nous l’évitons, le critiquons ou le nions. Mais, ce qui vient nous « titiller », n’est-ce pas quelque chose en nous que nous refusons de voir, ou d’entendre au point de faire des projections sur l’autre et de l’en rendre responsable ?

Il ne faut jamais sous-estimer, les répercussions de nos actes, de nos paroles et de nos pensées, car à toute action, il y a une réaction à la hauteur de ce que nous avons semé. « Car on vous jugera du jugement dont vous jugez, et l’on vous mesurera avec la mesure dont vous mesurez. » Considérer que ce qui nous arrive n’est que fatalité, ou croire que c’est la volonté de Dieu ou du Seigneur, n’est-ce pas s’en remettre à l’ignorance et se décharger de toute responsabilité ?

Certaines personnes préfèrent cependant croire, que ce qui nous arrive est le fruit du hasard. N’est-ce pas plutôt le résultat d’un grand nombre d’actes dont nous sommes pour la plupart, consciemment ou inconsciemment, responsables ? Tout n’a-t-il pas un lien ? Cela ne fait-il pas partie des lois de causes à effet qui répondent à « une demande » le plus souvent inconsciente ?

N’est-ce pas là ce en quoi nous prévient Jésus-Christ et nous enseigne en Jean ch12. v47, « Si quelqu’un entend mes paroles et ne les garde point, ce n’est pas moi qui le juge ; car je suis venu non pour juger le monde, mais pour sauver le monde. » Ici le verbe "entendre" doit être compris comme "entendement, comprendre" et non simplement "ouïr". Et Jésus nous prévient : "ce n'est pas moi qui le juge" parce que ce genre de personne par leur attitude volontaire et consciente se juge elle-même et se condamne elle-même car elle juge n’avoir pas le besoin d’être sauvé. Il n’y a pas dans ces personnes de l’inconscience non mais il y a de l’orgueil tout simplement parce qu’elles plaident, être « non coupable de leurs actes ou de leurs erreurs » elles disent en quelque sorte « si cela était à refaire je le referais de même » car j’avais raison d’agir ainsi.

Pourquoi donc, la foule qui manifeste violemment et qui crie et porte des slogans violents, racistes, attire telle le dominant, les dictateurs et les casseurs ; les voleurs, le voleur; les violeurs, le violeur, les tyrans, un autre tyran, etc. ? Comme le dit ce proverbe : « qui se ressemble s’assemble. » Ce proverbe, est très judicieux et frappe facilement tous les esprits ; il remonte à la plus haute antiquité. On le rencontre dans l’Odyssée d’Homère (Chant. XVII, vers 218), dans plusieurs passages de Platon, d’Aristote, dans le Traité de la Vieillesse de Cicéron et dans la quatrième épître de Pline le jeune. On peut, pour l’explication de ce proverbe, se reporter à cet autre : Dis-moi qui tu hantes je te dirai qui tu es.

Notre poète Gresset a dit : « On vous juge d’abord sur ceux que vous voyez. » Hanter est un vieux mot qui veut dire fréquenter. Ce proverbe est tiré du latin, car la même idée y est exprimée par ces mots : Pares cumparibus congregantur, mots que l’on prend, en général, en mauvaise part et qui signifient : Les pareils se réunissent à leurs pareils. Les honnêtes gens doivent donc rechercher ceux qui leur ressemblent, comme les hommes vicieux font leur société des méchants.

Selon le proverbe grec, les voleurs, comme les loups, se reconnaissent bien vite, ainsi que l’indique ce vers latin : Furemque fur cognovit et lupum lupus Similis simili gaudet. Ce qui signifie : Le voleur reconnaît le voleur et le loup reconnaît le loup. Les semblables s’attirent. Tous les jours, la même pensée se réalise

C'est pourquoi il est dit dans les psaumes 1, v1 : « Heureux l'homme qui ne marche pas selon le conseil des méchants, Qui ne s'arrête pas sur la voie des pécheurs, Et qui ne s'assied pas en compagnie des moqueurs, » et aussi le Psaume 26, v4 et 5 : « Je ne m'assieds pas avec les hommes faux, Je ne vais pas avec les gens dissimulés ; Je hais l'assemblée de ceux qui font le mal, Je ne m'assieds pas avec les méchants. »

Tout ne résulte-t-il pas d’un nombre infini de causes et de circonstances, sujettes à fluctuation d’un monde qui veut fonctionner sans écouter Dieu ?

Dieu n’est pas responsable car il est Amour mais qu’arrive-t-il à l’humain quand il n’est pas à limage de son créateur ?

Le « système » mise en place par Dieu ne peut tout simplement pas fonctionner, et l’humain en souffre, mais Dieu aussi certainement. Un père aimant souffre de voir son enfant devenir mauvais, même s'il ne veut pas le juger.

La conscience à un rôle prépondérant dans notre devenir, même quand cette conscience est en fait de l’inconscience et j’entends par inconscience toutes consciences non connectées à l’Esprit Saint de Dieu. La Bible ne nous enseigne-t-elle pas que notre conscience est le protagoniste de nos relations avec notre créateur ? Mais alors si notre conscience est de l’inconscience ne devient-elle pas l’antagoniste de cette relation ? Jésus mourant n’a-t-il pas dit : « Père pardonne-leur : ils ne savent pas ce qu’ils font » (Luc ch23, v34).

Face à une même situation, pourquoi n’avons-nous pas tous, la même attitude, les mêmes émotions, le même ressenti, la même perception… ? À travers nos actes, qu’est-ce que Dieu cherche à nous faire comprendre ? Qu’essaie-t-il de nous faire prendre conscience ? Le mot est lâché, prendre conscience c’est-à-dire, changer notre inconscience en conscience nous connecter à lui et comprendre la pièce que nous jouons la scène qui nous entoure. Allons-nous rester sourd et faire comme la mouche qui sans cesse se heurte contre la vitre ? Dieu qui est en quelque sorte notre metteur en scène, n’est cependant pas un ennemi bien au contraire. Il intervient pour nous aider à nous clarifier, à régler un conflit interne ou externe, à affirmer ce que nous sommes, etc.

Pour cela, à notre insu, (pour l’inconscient) au travers de diverses situations, il décide de la pièce que l’on va jouer, seul ou avec d’autres acteurs. C’est lui qui choisit le décor, les personnages et c’est lui qui dirige. Il faut donc se donner la réplique, c’est interactif et les échanges dépendent du rôle de chacun. Tous les acteurs sont alors, programmés en fonction du déroulement de la scène et des répliques.

Si nous, nous obstinons à ne rien comprendre, soit parce que nous avons laissé notre ego dominer notre conscience en nous déconnectant de l’Esprit de Dieu (du metteur en scène) ou soit, parce que nous sommes fatalistes, si rien ne change, nous aurons à jouer la même pièce autant de fois que Dieu, (le metteur en scène) le jugera nécessaire, mais pas toujours avec les mêmes acteurs ou le même décor et peut-être encore plus percutant.

En conclusion, même ce qui est jugé par les lois, il me paraît plus « sage » de s’abstenir de tous jugements concernant les actions ou attitudes, mais plutôt en premier lieu de les comprendre.

Quand Jésus nous dit : « Ne pensez pas que je sois venu abolir la Loi  : je ne suis pas venu abolir, mais accomplir. Amen, je vous le dis : Avant que le ciel et la terre disparaissent, pas un seul iota ne disparaîtra de la Loi jusqu'à ce que tout se réalise » (Matthieu 5, 17-18). Jésus parle de la volonté de son Père de Dieu (le metteur en scène) ne pensez pas que je suis venu arrêter la pièce et ce qu’ont annoncé les prophètes (ceux qui ont compris) je ne suis pas venu l’arrêter mais la jouer avec vous, avant que la pièce ne s’arrête, pas un seul scénario ne disparaîtra de la pièce jusqu’à ce que tu l’aies comprise.

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