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Le sel de la terre 

Le sel de la terre 

 

(suite Matthieu chapitre 5 versets 13 à 16)

(Marc chapitre versets 49 à 51)

(Luc chapitre 14  versets 34 et 35)

Matthieu

Vous êtes le sel de la terre; mais si le sel a perdu sa saveur, avec quoi sera-t-il salé ? Il n'est plus bon à rien qu'à être jeté dehors et à être foulé aux pieds par les hommes. 14 Vous êtes la lumière du monde : une ville située sur une montagne ne peut être cachée. 15 Aussi n'allume-t-on pas une lampe pour la mettre ensuite sous le boisseau, mais sur le pied de lampe; et elle luit pour tous ceux qui sont dans la maison. 16 Que votre lumière luise ainsi devant les hommes, en sorte qu'ils voient vos bonnes oeuvres, et qu'ils glorifient votre Père qui est dans les cieux.

(Traduction John Nelson Darby)

13 "Vous, vous êtes le sel de la terre. Mais si le sel devient fou, avec quoi le saler ? Il n'est plus assez fort pour rien, sinon pour être jeté dehors et piétiné par les hommes.

14 Vous, vous êtes la lumière de l'univers ; une ville située sur une montagne ne peut être cachée.
15 Personne ne fait brûler une lampe en la mettant sous le boisseau, mais sur le lampadaire, où elle resplendit pour tous dans la maison.

16 Ainsi, que votre lumière resplendisse en face des hommes ; ils verront vos œuvres belles, et ils glorifieront votre père des ciels. 

(Traduction André Chouraqui)

 

Marc : 

Car chacun sera salé de feu; et tout sacrifice sera salé de sel. 50 Le sel est bon; mais si le sel devint insipide, avec quoi lui donnerez-vous de la saveur ? (9.51) Ayez du sel en vous-mêmes, et soyez en paix entre vous.

 

 

Luc

Le sel donc est bon; mais si le sel aussi a perdu sa saveur, avec quoi l'assaisonnera-t-on ? 35 Il n'est propre, ni pour la terre, ni pour le fumier; on le jette dehors. Qui a des oreilles pour entendre, qu'il entende.

 

Ici encore une mauvaise traduction et avec cela notre ignorance de la vie en Palestine nous rend une parabole obscure. Je parle de cette parabole du SEL : « Vous êtes le sel de la terre » (Mat 5,13), et dans une autre forme en Marc 9,50 et Luc 14, 34-35 : « Vous êtes le sel de la terre si le sel perd sa saveur avec quoi le salera-t-on ? Il n'est plus bon qu'à être jeté dehors et foulé aux pieds par les hommes. »

 

Ô bien sûr pour les pères des Églises qui ont interprété ces versets il n’y a rien d’obscure pour eux c’est clair comme de l’eau de roche si je puis dire.

En général, les Pères des Églises ne connaissaient pas la Palestine. C'étaient des Grecs ou des Romains et ils avaient un mépris profond pour les autres civilisations « barbares. » Bien entendu ils ont dit des tas de choses sur le sel qui ne sont pas fausses en soi mais qui sont pour moi insatisfaisant, comme : « Le sel c'est ce qui conserve les aliments, c'est ce qui empêche de pourrir, le sel donne de la saveur aux aliments. »

Jésus n’a pas dit vous êtes le sel du repas, ou vous êtes le sel de la cuisine, ni vous êtes le sel du saloir. Il aurait dit « le sel de la terre » et le sel sur la terre rend la terre stérile ; et trop de sel dans un plat le rend inconsommable, un peut de sel dans de l’eau la rend impropre à la consommation et à la santé. Avez-vous déjà mis du sel sur une blessure ? C’est insupportable. Quand on interprète ce verset que le sel donne du goût aux aliments comme les chrétiens dans le monde, on est en droit de conclure que trop de chrétiens ne sauraient être désirés car cela rendrait le monde invivable. Jésus n’a donc pas voulu parler du sel sous le sens du goût ni de la stérilisation.

En fin de compte on n'a jamais compris ce que Jésus voulait nous dire quand il a dit : « Vous êtes le sel de la terre. » Et en suite encore un sens plus absurde que le précédent « Si le sel perd sa saveur. » Vous connaissez du sel qui n'est plus salé vous ? Cela n'existe pas ; alors pourquoi Jésus aurait-il dit des choses aussi stupides, à quoi cela fait-il allusion ? Et pourquoi dire qu’on le jette par terre et qu'on marche dessus ?

 

Un langage assaisonné de sel

L’Ancien Testament contient des instructions concernant l’obligation de répandre du sel sur toutes les offrandes consacrées à Dieu. Le Nouveau Testament reprend le thème du sel et l’applique à la vie courante. Paul nous dit que nos paroles devraient être assaisonnées de sel. Lisons ce passage en Colossiens. Ceci nous permettra d’explorer davantage la signification du sel dans le contexte du Nouveau Testament.

 

Colossiens 4.5. « Conduisez-vous avec sagesse envers ceux du dehors, et rachetez le temps. 6 Que votre parole soit toujours accompagnée de grâce, assaisonnée de sel, afin que vous sachiez comment il faut répondre à chacun. »

Lorsqu’un chrétien s’exprime, ses paroles doivent être assaisonnées de sel. Voilà des curieuses façons d’enseigner. Des paroles assaisonnées, du sel, du sel qui perd sa saveur ? Qu’est-ce que Paul et Jésus voulaient communiquer ? Comment parvient-on à assaisonner notre langage avec du sel ? Il faut rechercher la signification spirituelle du sel qui se dégage de ce passage. Que représente le sel dans ce verset ?

Notre passage principal en Matthieu 5.13 nous donne un important indice. Ici encore cet indice échappera à votre attention si vous ne disposez que d’une bible traduite du grec ou du latin en langue française. Dans ce genre de traduction que lit-on ? « Vous êtes le sel de la terre. Mais si le sel perd sa saveur, avec quoi la lui rendra-t-on ? » Si le sel perd sa saveur. Cette traduction ne correspond pas exactement au texte original. Une traduction plus littérale de l’hébreu comme celle d’André Chouraqui se lit de la manière suivante : « Mais si le sel devient fou. » Aussi étrange que cela puisse paraître, le mot grec, traduit ici par « perdre la saveur » exprime en réalité l’action de faire des folies. Et malheureusement, nos Bibles ne laissent pas transparaître cette particularité. Ainsi, lorsque le sel perd de sa saveur, c’est dans le sens qu’il devient fou, ou qu’il agit follement.

Certains objecteront que si le sel perdant sa saveur n’a pas de sens, le sel qui devient fou n’en n’a pas plus, et ils auraient raison en ce limitant qu’à l’interprétation de ce verset.

Mais cette constatation nous permet maintenant d’avancer certaines conclusions. Tout d’abord, nous pouvons inférer que l’image du sel sert à désigner la sagesse spirituelle puisque le contraire de la folie est la sagesse. Au sens spirituel, une personne que l’on dit folle est une personne qui manque de sagesse.

 Il y a dans le langage hébreu un mot qui exprime clairement cette double idée de devenir fade et de devenir fou. Ce mot se trouve en Job 6.6. « Peut-on manger ce qui est fade (taphel) et sans sel ? Y a-t-il de la saveur dans le blanc d’un œuf ? » Comment peut-on donner de la saveur à ce qui est fade ? Comment peut-on manger un aliment qui a perdu son goût à moins d’y ajouter du sel ? Le même mot hébreu pour fade apparaît en Lamentations 2.14, mais cette fois-ci pour signifier la folie. « Tes prophètes ont vu pour toi la vanité et la folie (taphel). » Nous sommes donc en présence d’un mot hébreu « taphel » ayant deux définitions distinctes mais qui sont reliées entre elles. La première désigne ce qui est fade, et la deuxième indique la folie.

 

Un sociologue suisse, c’est établi il y a une trentaine d’années dans un petit village de Palestine, dans la région d'Hébron pour y faire une étude de sociologie sur les coutumes de la vie bédouine palestinienne. Un jour il rencontre des enfants qui, sur un chemin, piétinaient, cassaient des grosses plaques de sel, ils foulaient aux pieds ce sel.

Il leur demanda : « Qu'est-ce que c'est que ce sel ? » --- « C'est le sel du four » répondent-ils.

Et nous, nous trouvons là encore face à un problème philologique. En araméen « sel du four » est à peu près le même mot que « sel de la terre », parce qu’en araméen la terre se dit Area c'est à peu près le même mot que Arsa le four. Le sociologue leur dit : « qu'est-ce que c'est que ce sel du four ? » - « Ah bien… Ça ne brûlerait pas si on ne mettait pas de sel. »

 

À l’époque biblique, chaque village disposait d’un four collectif, et nous venons de voir qu’en araméen et en hébreu ancien, les langues que parlait Jésus, un même mot désignait le « four en argile » et « la terre ». Au lieu d’employer du bois pour alimenter le feu, dans ce pays qui n’en a pas beaucoup, les jeunes gens du village ramassaient du crottin d’âne ou de chameau, qu’ils mélangeaient à du sel pour en confectionner des briquettes qu’on faisait sécher sous le soleil brûlant du Proche-Orient. Aujourd’hui encore, en bien des endroits, ces briquettes de fumier servent de combustible. En Plus on dépose une plaque de sel à la base du four et on place les briquettes par-dessus ; le sel de la Mer Morte très riche en chlorure de magnésium, a des propriétés catalytiques qui favorisent la combustion du crottin. Après un certain temps, toutefois, le sel perd de sa force catalytique et devient inutile il faut le remplacer. On le retire du four on le jette dehors on le casse et on le réduit en poussière en marchant dessus, et on en remet du nouveau.

On comprend mieux Jésus quand il disait : « Il n'est plus assez fort pour rien, sinon pour être jeté dehors et piétiné par les hommes. » [5,13].

Donc le sel de la Mer Morte est un catalyseur qui permettait de faire du feu avec des choses qui brûlent mal, avec beaucoup moins de bois qu'il n'en faut d'habitude. D'après la Bible, au Temple de Jérusalem, on faisait parfois des holocaustes avec 12 taureaux. Vous vous représentez ce qu'il fallait comme bois  Et le rituel pour l'holocauste dit qu'il faut "saler" les victimes pour le feu (Ez. 43,24. Lev. 2,13), c'est pour que cela brûle avec moins de bois. Et Marc nous dit que « tout homme sera salé pour le feu » -ch 9, 49- « salé pour le feu. » Qu'est-ce que cela veut dire ? Cela prend un sens quand on s'aperçoit que dans la Palestine d'alors on devait utiliser le sel pour faciliter la combustion. Si vous mettez cela à l'arrière-plan qu'est-ce que Jésus veut nous dire quand Il nous dit :" Vous êtes le sel du four ? (ou de la terre c’est la même chose) " il faut comprendre : vous êtes les catalyseurs, de mes paroles de mon enseignement.

 

Le feu, c'est l'action de Dieu, c'est l'Esprit ;

La tâche de l'apôtre, ce n'est pas d'être le feu, mais c'est d'être celui dont la présence permet l'action.

L'apôtre c'est cela. C'est quelqu'un dont la présence permet au feu de l'Esprit de prendre, à la Parole de passer.

 

J'ai longuement développé cet exemple parce qu'il me paraît être très instructif de ce que l'archéologie, de ce que l'étude du milieu peut apporter pour comprendre une parabole qui nous était une lettre fermée. C'était une parabole difficile mais elle ne l'était pas pour les auditeurs de Jésus. Pour eux c'était un fait de tous les jours et ils comprenaient bien ce que Jésus voulait leur enseigner ! La difficulté se trouvait dans notre ignorance du milieu, et des traductions pas très justes. Donc, disons que les paraboles sont parfois difficiles surtout dans le sermon sur la montagne de Matthieu qui à l’origine écrit en araméen. Elles le sont dans la mesure où nous connaissons mal les lois de la parabole et dans la mesure où nous ne connaissons pas le milieu auquel elles font allusion s’additionne à cela la mauvaise connaissance de la langue.

 

Vous, vous êtes la lumière de l'univers ; une ville située sur une montagne ne peut être cachée.

 

Deux images, on pourrait dire deux paraboles : le « sel de la terre (du four) » et la « lumière du monde », comme nous donnent pratiquement toutes les traductions. Chouraqui seul varie un peu, en parlant de la lumière « de l'univers. » Et il a raison, à mon avis, parce que le mot « monde » a trop de sens possibles dans notre langue. Le monde peut effectivement être synonyme de l'univers, mais nous disons aussi par exemple « une place noire de monde », et dans ce cas le « monde » désigne l'ensemble des représentants du genre humain. Et comme l'image sur la lumière « du monde » se conclut par un appel à la faire briller devant les hommes, nous avons automatiquement tendance à penser que le monde dont il est question ici est le genre humain, alors que le mot original utilisé est κ?σμος (cosmos) dans les textes grecs, il doit donc être traduit pas univers, et il ne peut pas avoir ce sens de monde.

Faisons donc, pour l'instant, complètement abstraction de cette conclusion, qui n'est pas sans rapport avec les deux images, mais qui en restreint la portée. Nous sommes le sel du four (des holocaustes) et la lumière de l'univers ! Que nous puissions être le sel du four le catalyseur de la parole de Dieu nous l'admettons éventuellement : nous pouvons considérer l'homme comme la forme la plus aboutie, à ce jour, de la vie, pour autant que nous sachions, et par conséquent que c'est lui qui a le plus le pouvoir de donner sens à l'évolution de son milieu. C'est une grande responsabilité, exaltante, et même écrasante aussi de nos jours… Mais la lumière du cosmos, de l'univers ? Attention : à l'époque de Jésus, le ciel et les étoiles ne sont pas des galaxies susceptibles d'abriter d'autres formes de vie et de conscience ! L'univers, c'est bien la terre et le ciel, mais le ciel signifie le monde céleste, le lieu où résident Dieu et toutes ces créatures que nous appelons communément les anges. Et c'est de cela que nous sommes la lumière ? C'est en tout cas ce que nous dit le texte, et c'est conforme aussi à ces traditions, parallèles à la Bible, qui disent qu'effectivement Dieu a fait l'homme à son image, comme centre de l'univers, certains disent que ce fut même l'origine de la révolte d'une partie des anges qui refusaient de l'accepter (cela est un autre débat).

Lumière de l'univers, parce que Dieu est en nous, évidemment. Ce n'est quand même pas nous qui allons éclairer Dieu, mais donc, Dieu compte absolument sur nous comme catalyseur pour éclairer l'univers : on ne met pas une lampe sous le boisseau ! Ce qui veut dire, vous ne devez pas vivre caché, révélez-vous au monde, votre vocation est d’éclairer le monde. Tel est le sens originel de ces images données par Jésus. Et il nous faut imaginer la foule des petites gens de Galilée entendant ces mots. C'est ainsi que nous comprenons vraiment ce qu'il voulait dire. Jésus, lui, ne s'adressait pas à une communauté constituée de chrétiens qu'il voulait encourager à témoigner fièrement de leur foi malgré les persécutions. Cela, c'est Matthieu, et la conclusion sur la lumière qui doit briller devant les hommes est de lui, de son temps, postérieure. Non, Jésus voulait seulement rendre à tous ces gens, qui allaient courber sous le poids de la condition qui leur était faite, leur véritable dimension de fils et filles de Dieu d’abord se mettre en marche et être : le sel du four (de la Terre), la lumière de l'univers. Et même s'ils ne comprenaient pas tout ce que cela peut vouloir dire, je suis certain que quelque chose passait, que leur charge s'en trouvait allégée. Et pour nous aussi, aujourd'hui, n'ayons pas peur de nous le redire : nous sommes la lumière de l'univers, nous sommes les catalyseurs de la pensée de Dieu ! Ne nous laissons pas enfermer par les idéologies ni les marchands, le système, ou l'air du temps : n'oublions pas qui nous sommes.

Aujourd’hui nous savons que la lumière est le support presque exclusif des messages qui nous parviennent des étoiles, des galaxies, de l’Univers (en plus des particules cosmiques).

Historiquement, les Grecs de l’Antiquité tels que Démocrite, Platon Euclide et les pythagoriciens pensaient que la lumière était formée de particules trop petites pour être distinguables, qui étaient émises par les yeux et nous renseignaient sur les objets qu’elles touchaient. C’est une conception corpusculaire. Cette description sera réfutée par Aristote car alors nous pourrions voir les objets la nuit, même en l’absence de lumière. Jésus dément cette croyance puisqu’il nous parle de lumière de l’univers, mais c’est aussi à cause de cette croyance qu’il nous dit « les yeux son la lumière du corps ».

Jésus dit : vous êtes la lumière de l’univers. Pourtant, nous n’avons pas tellement l’impression d’être, individuellement, indispensable au progrès de l’humanité tout entière ou à la beauté de l’univers.

Jésus nous dit quand même, à chacun de nous individuellement chrétien ou non : vous êtes, tu es, la lumière de l’univers. Jésus le dit parce qu’il le pense, et il le pense parce que c’est la réalité. C’est même une réalité fondamentale pour nous. Il y a en chaque personne un génie propre et un point de vue original. Cela fait que personne d’autre ne pourrait apporter à l’univers ce que nous, individuellement, pouvons lui apporter. C’est déjà une chose importante à noter. Mais il y a encore quelque chose de plus fondamental, au-delà même de cette qualité qui est la nôtre, c’est individuellement que nous sommes aimés, et nous sommes irremplaçables pour ceux qui nous aiment vraiment, c’est comme quand deux personnes sont amoureuses, chacune est unique pour l’autre.

Dans la Bible, et particulièrement pour Jésus, la personne individuelle a donc un prix infini. Ce qui fait et qui fera que nous aurons toujours de la valeur, c’est un amour qui s'attache à notre existence personnelle. Cela veut dire que nous n'avons pas à mériter notre droit à vivre et à être heureux. Cela veut dire qu'un handicapé, un malade, un criminel peuvent avoir des vies difficiles, mais qu'aucun être humain ne peut perdre cette dignité qui est à l’origine même de l'existence humaine, cette dignité qui est une pure grâce de Dieu. Comme un enfant est bien souvent aimé par ses parents avant même sa naissance et qu’il reste pour eux leur enfant quoi qu’il arrive, Dieu nous considère toujours comme son enfant bien aimé, et il nous donne ainsi d’être source de lumière pour l’univers.

Quand Jésus nous dit “Vous êtes la lumière de l’univers”, il ne nous fait pas la morale, comme s’il disait : recevez la lumière de Dieu et transmettez-la. Mais Jésus affirme, comme un état de fait, que nous sommes la lumière de l’univers. Il reconnaît que notre lumière peut être plus ou moins cachée, mais même alors, elle demeure.

Cette lumière dont il est question ici, c’est notre lumière personnelle nous dit Jésus. Il ne dit pas « que la lumière de Dieu brille à travers vous » mais il dit « que VOTRE lumière brille sur ceux qui vous entourent » pour embellir la vie grâce au rayonnement de cette incroyable merveille que nous sommes par certains côtés.

Cela nous est arrivé à tous, de temps en temps d’avoir été « la lumière » pour quelqu’un, rendant le sourire, remettant sur pied, éclairant un peu l’horizon, ouvrant une porte vers la foi, ou donnant la force de pardonner… À chaque fois, la vie a été embellie, et Jésus a été terriblement fier de nous, vous savez ?

Si Jésus commence sa toute première prédication avec ce message, c’est qu’il y a ici le point fondamental de son Évangile : en tout être humain, pas seulement les Chrétiens, jésus s’adresse à la foule à des gens qui ne sont pas encore chrétiens et il ne leur dit pas devenez la lumière il leur dit qu’il existe une lumière personnelle en chacun d’eux. C’est la base de la théologie de Jésus, mais aussi de sa façon de vivre tournée vers les autres.

Ainsi, que votre lumière resplendisse en face des hommes ; ils verront vos œuvres belles, et ils glorifieront votre père des ciels.

Ces versets font suite à l’invitation de la mise en marche au « debout » retrouvé votre dignité ou reprenez celle-ci car vous êtes comme le sel du four c’est grâce à lui que le feu peut prendre, mais si vous, vous n’avez cette sagesse (de retrouver votre dignité d’homme) alors vous n’êtes plus bon, qu’à être foulé du pied. Pourtant Dieu vous à fait lumière de l’univers, et s’il vous a fait Lumière ce n’est pas pour rester caché, prostré, sous un sot ou un boisseau, mais pour vous mettre en valeur face au monde sur un chandelier. Une ville située sur une montagne ne peut être cachée et vous êtes cette ville, la ville de Dieu sous-entendu « la nouvelle Jérusalem. »

Voilà ce que nous dit ici Jésus.

Nous sommes loin du chrétien qui donne de la saveur au monde non ?

 

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